Une sinusite peut provoquer une mauvaise odeur dans le nez.

L’olfaction assure la perception des odeurs par le nez. Elle permet également d’apprécier le fumet d’un plat et la saveur du vin par le passage rétrovélaire des odeurs.

L’anosmie est la suppression totale du sens olfactif. Seuls restent perçues les sensations trigéminales endonasales -brûlure déclenchée par l’ammoniaque ou les gazs d’échappement par exemple-.

La parosmie est une déformation des odeurs ; elle accompagne volontiers une hyposmie.

La cacosmie est la perception d’une odeur désagréable qui peut être d’origine rhino-sinusienne.

La cause la plus fréquente des anosmies est l’obstruction des fosses nasales, empêchant la perception des molécules odoriférantes par la zone olfactive : rhinite ou rhino-sinusite, polypose naso-sinusienne avec d’éventuelles périodes de récupération spontanée ou thérapeutique.

La cacosmie est un terme qui désigne la modification du sens olfactif -perception des odeurs- conduisant les patients à sentir certaines odeurs fétides et parfois à aimer certaines odeurs désagréables. L’origine est soit physiologique -rhume, sinusite- soit psychologique.

Le terme de cacosmie ne doit pas être confondu avec celui de cacostomie, qui désigne une odeur désagréable provenant de la bouche quelle qu’en soit la cause c’est-à-dire éventuellement une inflammation des amygdales, une bronchite , des troubles de fonctionnement du tube digestif, des caries dentaires et une sinusite -inflammation des sinus avec ou à infection-.

La cacosmie peut être liée à une sinusite chronique. On parle de sinusite chronique lorsqu’une sinusite tend à se répéter souvent -plus de trois ou quatre fois par an- ou persiste au-delà de quatre semaines. Elle peut se traduire par une simple pesanteur sur les sinus, une douleur sourde ou une sensation de nez bouché.

Dans certaines formes de sinusite chronique, un écoulement purulent de germes piégés dans le sinus génère cette mauvaise odeur pour soi-même et pour les autres.

Quand l’inflammation est stoppée, l’odeur disparaît.

Les chercheurs japonais ont mis au point un olfactomètre qui permet de réaliser de détection d’odeurs à propos de quelques produits odorants purs. Ces produits une fois dilués selon plusieurs degrés sont soumis à une personne chez qui on teste la sensibilité olfactive.

Ces différents produits présentent une odeur proche de celle que l’on connaît :

  • Le Scatole (SKA) correspondant à l’odeur de l’étable
  • Le Beta-phenylethyl alcool (PEA) : correspondant à l’odeur de la rose
  • Le Cyclotène (CYC) correspondant l’odeur du caramel
  • L’acide Isovalérique (IVA) correspondant à l’odeur du fromage
  • Le gamma-undecalactone (UND) : correspondant à l’odeur des fruits

Grâce à différentes concentrations de ces produits on arrive à distinguer les patients présentant une hyposmie -diminution de la perception des odeurs- et ceux correspondant à une anosmie -absence de perception des odeurs-.

Entre les deux il y a une échelle comporte des concentrations par définition ” normale ” que l’on appelle 0. Les individus notés en dessous de 0 sont caractérisés d’hyper osmique (percevant plus des odeurs que la moyenne des individus en général), ils se situent dans l’échelle au-dessus du 0. Les individus caractérisés d’hyposmique quant à eux, ne perçoivent pas bien les odeurs.