Tendinite du moyen fessier

Une tendinite du moyen fessier peut provoquer une douleur de hanche très handicapante.

La tendinite du moyen fessier qui provoque des douleurs de hanche peut être traitée naturellement au sein du Cabinet de la tendinite.

La tendinite du moyen fessier est un problème assez fréquent. Elle est également appelée tendinopathie de la hanche ou bursite trochantérienne. Le problème peut survenir spontanément, ou après un effort, ou à la suite de l’implantation d’une prothèse de hanche.


La douleur survient en mise en charge et s’accentue lors de la marche prolongée ou lors de la montée d’escaliers, irradiant parfois vers le genou et la cheville. Cette douleur peut causer une boiterie et inciter le patient à soulager son appui avec une canne, parfois obligatoire en raison d’une faiblesse musculaire.

DOULEUR DE HANCHE

Un peu d’histoire sur la tendinite du moyen fessier.

La douleur latérale de la hanche a traditionnellement été appelée bursite du trochanter. Des données plus récentes ont démontré que la distension bursale est une caractéristique incohérente de la douleur latérale de la hanche. En outre, des études histologiques de la bursite dans de tels cas n’ont trouvé aucun signe d’inflammation aiguë ou chronique. Les études radiologiques et chirurgicales ont maintenant démontré que la distension bursale est presque toujours une conclusion secondaire associée à une pathologie primaire ou tendinopathie du moyen fessier.

Les études de prévalence suggèrent que les déchirements dégénératifs du moyen fessier se produisent chez 20% des patients souffrant d’arthrose de la hanche. La prévalence d’une tendinopathie qui n’a pas encore entrainée de déchirure est donc susceptible d’être beaucoup plus élevée.

La tendinite du moyen fessier se produit également chez 20-35% des patients atteints de lombalgie. Elle est souvent diagnostiquée à tort comme pathologie lombaire. Cela peut conduire à des années de traitement inapproprié et inefficace.

La tendinite du moyen fessier est beaucoup plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, avec un ratio de 3-4: 1, avec un pic dans la période de ménopause. Toutefois, cette condition peut également se produire chez les jeunes athlètes, en particulier les coureurs.

Les muscles fessiers

Le grand fessier est le muscle le plus fort et le plus grand du corps. Le grand fessier est non seulement un extenseur de hanche, mais joue également un rôle important dans la stabilisation du bassin et de la colonne vertébrale.

Les muscles fessiers : grand fessier, moyen fessier et petit fessier stabilisent la hanche en contrecarrant l’effet de la gravité et en maintenant un alignement approprié de la jambe par adduction excentrique et de rotation interne de la cuisse.

Le grand fessier nous permet de maintenir une position verticale nécessaire pour la bipédie. A travers l’évolution, le grand fessier a grandi chez l’homme pour devenir un moyen de stabiliser le tronc en position debout et contrer les forces d’impact qui ont tendance à fléchir le tronc en avant pendant la course et le sprint.

Aujourd’hui, les muscles fessiers perdent peu à peu leur tonicité avec notre mode de vie sédentaire. Les termes « d’amnésie fessière» et «géant endormi» font référence à l’inhibition et l’activation des muscles fessiers, qui dans le temps conduit à l’affaiblissement de ces muscles.

Le grand fessier et la stabilité du bas du dos.

L’activation et le renforcement des fessiers doit constituer une partie importante de l’entrainement de base de tout sportif. La co-contraction du muscle grand fessier avec le psoas contribue à la stabilisation lombo-sacrée. Le grand fessier assure la stabilité de l’articulation sacro-iliaque (SI). Une instabilité au niveau de l’articulation SI compromettrait l’articulation et le disque intervertebral L5-S1 et pourrait conduire à des dysfonctionnements de l’articulation SI et à des lombalgies. Le grand fessier fournit également la stabilité au bas du dos grâce à sa connexion avec les muscles spinaux et le fascia thoraco-lombaire. Une contraction du muscle grand fessier va générer une tension du muscle érecteur spinale du même côté, offrant une rigidité à la colonne vertébrale. Les personnes atteintes de lombalgie ont souvent des muscles fessiers faibles et “déconditionnés”.

L’inhibition des muscles fessiers

La lombalgie a été associée à une inhibition du muscle grand fessier. L’activation du grand fessier lors de l’extension de la hanche est retardée chez les personnes ayant des antécédents de lombalgie par rapport aux personnes sans maux de dos. Chez les personnes ayant une faible extension arrière de la hanche, la douleur est initiée par les ischio-jambiers et spinaux au lieu du grand fessier. Même après résolution de l’épisode de lombalgie.

Les personnes souffrant d’entorses de la cheville ont également des niveaux d’activation du grand fessier réduits. Le grand fessier joue un rôle important dans le maintien d’une position debout en position verticale. L’inhibition et l’activation retardée du grand fessier compromet la stabilité du bassin. Cela peut entraîner une compensation par le bas du dos. Dans le cas de la lombalgie, d’une blessure à la cheville et probablement de toutes les blessures du bas du corps, la réhabilitation doit se concentrer sur la réactivation des muscles fessiers.

 

Lombalgie et douleur du moyen fessier

Vous avez pu lire juste avant qu’une lombalgie peut inhiber le grand fessier mais une dysfonction vertébrale peut aussi provoquer une douleur somatique referee, due à une convergence d’influx nociceptif somatiques.

Une lombalgie associée à une douleur dans la fesse innervée par les rameaux dorsaux L4-L5-S1 et les tissus profonds de la fesse sont innervés pas les rameaux ventraux.

La douleur fessière est donc une douleur somatique référée et pas une tendinopathie du moyen fessier. La douleur somatique référée se caractérise pas une douleur profonde, diffuse, difficile à localiser.

Causes d’une tendinite du moyen fessier

L’examen, l’identification et le contrôle des mécanismes de compression dans la vie quotidienne normale, et la prescription d’exercices, sont au cœur des résultats optimaux à court et à long terme pour la gestion des tendinites du moyen fessier.
La compression des insertions des tendons du moyen fessier dans les facettes latérales et antérieure du grand trochanter se produit sous la bandelette ilio-tibiale ou tenseur du fascia-lata.

Toute augmentation de la tension du TFL va augmenter la charge de compression et la suractivité des muscles de stabilité latérale avec le tenseur du fascia-lata, le grand fessier et le vaste lateral du quadriceps aura un effet direct sur cette tension et donc compression.

Les différentes causes d’une tendinopathie du moyen fessier

Bien que les mécanismes étiologiques pour une tendinopathie du moyen fessier continuent d’être explorées, la compression est considérée comme un facteur clé dans le développement de tendinopathies d’insertion. La tendinite du moyen fessier peut aussi être le résultat d’une sollicitation trop importante, inhabituelle, du tendon.
Elle peut être aussi la résultante d’une irrégularité du tendon, due par exemple d’élongations ou de ruptures tendineuses partielles.

Dans les deux cas, le tendon frotte anormalement sur sa gaine et induit des phénomènes d’irritation et de morts cellulaires. La mauvaise vascularisation naturelle des tendons, aggravée par une sollicitation excessive ou par la déshydratation, est aussi retenue comme cause de tendinite. Des substances “pyrogènes” libérées par les cellules mortes et par des cellules ” de nettoyage” vont enflammer la gaine qui s’épaissit. Le frottement va donc s’amplifier, entretenant ainsi le phénomène de tendinite.

D’autres facteurs qui peuvent influer sur le degré de l’adduction fonctionnelle comprennent les différences de longueur de jambe, l’obliquité du bassin comme celle associée à une scoliose, une dysfonction des fléchisseurs de hanche entraînant le placement du pied dans une position de plus grande adduction de la hanche et des erreurs d’entrainement tel que courir sur la cambrure d’une route ou toujours dans la même direction autour d’une piste.

Symptômes d’une tendinite du moyen fessier

La tendinite du moyen fessier est une douleur de l’extérieur de la hanche, un peu en dessous du pli de l’aine. Le point douloureux siège sur une protubérance osseuse à cet endroit qui est la zone d’attache du tendon. Le muscle moyen fessier est un muscle important de la station debout. Cette tendinite est donc une douleur de l’appui et de la marche. 

La douleur symptomatique de cette tendinopathie de la fesse.

Habituellement la tendinite du moyen fessier est une douleur de mise en tension du tendon, quand on se lève et quand on marche. 
Si j’insistons lourdement sur la tendinite du moyen fessier, c’est que beaucoup de douleurs étiquetées “tendinite du moyen fessier” sont en fait des douleurs irradiées à cet endroit. Voir douleurs projetées. Je vous invite à consulter la page « Douleur de hanche d’origine neurologique » pour comprendre un peu plus.

Les tendons sont riches en terminaisons nerveuses, et celui du moyen fessier est la projection habituelle de nerfs irrités au niveau des vertèbres lombaires.

La vraie tendinite de surmenage de ce muscle est rare.

Elle concerne des personnes ayant une activité de marche ou sportive très importante (et inhabituelle au moment où la tendinite se déclenche), ou des personnes marchant mal (boiterie) du fait d’une autre maladie : malformations du bassin et du membre inférieur, maladies musculaires, suites d’opérations (raccourcissement d’un membre), de paralysie.


Tendinite du moyen fessier, douleur nocturne

La posture de sommeil est l’autre enjeu majeur car c’est celle que l’on adopte pendant près de 30% de notre temps. Huit heures de suite couché sur le côté symptomatique (compression directe contre lit), ou couché avec la hanche symptomatique en flexion/adduction va ajouter de manière significative à la charge de compression cumulative.

Les patients souffrant d’une tendinopathie du moyen fessier peuvent ressentir une douleur plus vive dans la nuit, en particulier couché sur le côté, ou lors de l’initiation d’une manœuvre de changement de position. Dormir en position couchée avec un oreiller sous les genoux pour décharger les hanches et la colonne vertébrale lombaire minimise la charge de compression. De nombreux patients, cependant, trouvent qu’il est difficile de dormir dans cette position. Pour réduire la compression pour le dormeur de côté, une recommandation appropriée serait d’ajouter une superposition de matelas fin au lit et de dormir avec un oreiller, ou des oreillers, entre les genoux et les chevilles.

Traitement de la tendinite du moyen fessier

Suivant l’âge et l’état physique du patient, il faut 2 à 3 consultations pour traiter la tendinite du moyen fessier. 

L’éducation des patients à leurs conditions, ses mécanismes, peut permettre de réduire les peurs et de ne pas aggraver cette tendinite du moyen fessier. Accroître la sensibilisation des postures néfastes est essentiel.

Parmi les postures à éviter pour une tendinite du moyen fessier il y a notamment :

  • la station debout sur une hanche en adduction,
  • assis les jambes croisées,
  • assis avec les pieds écartés et les genoux rassemblés.
  • la position assise avec plus de 90 degrés flexion de la hanche pendant des périodes prolongées peut également être un problème. S’asseoir dans des fauteuils bas ou des sièges de voiture, qui sont généralement inclinés vers l’arrière, se traduit souvent par une douleur au moment de se relever.
  • éviter les chaises basses et utiliser un coussin pour surélever les hanches plus haut que les genoux peut être très bénéfique.

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